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jeudi, 24 mai 2007

Flashes

J'ai des flashes, des images qui surgissent devant mes yeux parfois. Une idée qui passe furtivement. Souvent, je l'enregistre dans un coin en prenant cela pour un signal. Et c'est ainsi, je crois, que je me monte la tête. Je crois sûrement trop à ces trucs débiles. J'ignore même pourquoi je pense des choses pareilles, comment cela peut-il me venir à l'esprit ?

Il faut que j'arrête ça. Que j'arrête de penser, de réfléchir en permanence sur la moindre virgule, le moindre détail. A chaque fois, cela se termine mal et je ne veux plus que cela se termine mal, bon sang !

Il faut que je change. Que je sois plus cool, que je fasse confiance, que je sois patiente.

Il faut que j'aie un minimum d'espoir, comme un fond de douceur, toujours en moi. Un truc, rien qu'un qui m'apaise. Une idée, un souvenir, une image qui s'impose dans le doute et tout à coup relâche toutes les tensions, toutes les angoisses ; qui me libère et me fasse reprendre confiance.

Mon seul remède,
L'unique qui parvienne à faire ça,
Je le connais.
C'est lui.

mercredi, 23 mai 2007

Bof

Aujourd'hui, on dira que c'est un jour " sans "

Qui rime avec

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Etouffement

 

mardi, 22 mai 2007

Le jardin

J'ai 6 ou peut-être 7 ans. Je cours et claque la porte derrière moi. Mes pas font ce son si caractéristique sur les graviers du jardin. J'arrive au hangar à mobylettes. Ouvert, tout jaune en plastique transparent. J'aime me cacher là lorsqu'il pleut et écouter les gouttes tomber sur le toit. Ca fait un bruit bizarre. Je grimpe sur le solex. Je n'ai pas le droit, je le sais mais tant pis, personne ne le saura jamais. J'envie mes frères et soeurs qui ont le droit, eux, de s'en servir en vrai.

Plus loin, il y a le garage à vélos. Celui-là il me fait peur, il me met mal à l'aise. C'est probablement de là que vient ma peur des airaignées. Il est tout vieux, il y a plein de bazar, même sans porte, il est grand et donc tout noir, avec des toiles d'araignées partout, des bric à brac empilées, amas de jouets, d'outils, de vieux vélos déglingués. Je n'aime pas trop franchir le seuil alors je file vers le portique.

J'ai posé une échelle contre un arbre. Mon grand jeu c'est de balancer le trapèze et de sauter depuis l'échelle pour faire la trapéziste. Je voudrais faire ça plus tard : trapéziste. Voler dans les airs et faire des figures. Tout là haut.
C'est facile, même moi j'y arrive ! Je m'accroche aux anneaux de fer. Bof, on ne peut pas faire grand chose avec ça, tant pis, je m'en vais.

Me voilà au pied du sapin. Il est tout biscornu mais je l'adore. Je me cache dedans, je grimpe aux branches et je retrouve ma cachette, tout en haut. J'y emmène mes poupées, un livre et je reste là, à m'inventer des histoires. Lorsque j'entends qu'on m'appelle je ne bouge pas... Et si je n'étais plus là, ca ferait quoi ? Une de plus, une de moins... Finalement les frères et soeurs s'y mettent à plusieurs. Il faut que je me montre vite avant que l'on ne découvre ma cachette.

On se lance dans une partie de ping-pong. j'aime bien ces parties où l'on est trop nombreux pour vraiment jouer, où on tourne autour de la table à 7 ou 8 ou plus. Où l'on se repasse les raquettes en courant. Où d'une balle on se fait éliminer. Où l'on éclate de rire tous ensemble. Je me défends au ping-pong, et les frères et soeurs l'admettent. Impression fugace de pouvoir me mesurer à eux tous, moi la petite dernière.

Elles auront été rares, les années de jeux tous ensemble... Forcément, passé un certain âge, jouer avec les petits c'est la honte. Et quand on est dans les petits, qu'on sollicite une partie de chat ou de dello et qu'on essuie les "nan j'ai un truc à faire", on comprend qu'ils grandissent, qu'ils n'ont plus envie, qu'il ne faut pas les embêter avec ça.

Etrangement, la suite me revient comme étant essentiellement solitaire. Très solitaire. Malgré notre nombre, les allers et venues, les frères et soeurs en permanence ici et là, je passais, je glissais. J'avais l'impression d'être transparente, en trop. Je n'existais que par le rôle de "petite dernière". En dehors de cela, moi ou un(e) autre, vu le nombre, quelle différence cela pouvait-il faire ?

Les enfants uniques rêvent souvent de famille nombreuse...
Combien d'enfants de familles nombreuses ont rêvé d'être enfant unique ??

J'en faisais partie.

On n'a jamais ce qu'on veut, dans la vie !..

dimanche, 20 mai 2007

Soledad

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Il est une chose d'être célibataire,
Une autre d'être seule.
Etre à deux et être seule
Est-ce pire qu'être célibataire ?
J'ai parfois envie de dire oui, forcément qu'il est pire d'être dans le désamour, que dans l'amour. Forcément c'est pire de savoir que personne n'est là, dans sa vie, personne à chérir et qui nous chérisse
Ah mais oui, seulement comme je ne peux pas faire comme tout le monde, moi j'aime et je suis aimée à distance.
10 jours sans se voir et aucune idée de quand je le reverrai ni pour combien de temps.
C'est quoi ce genre de relation ?
Etre ensemble. C'est quoi ?
Juste une fusion mentale, juste un "on s'appartient" dans l'absolu ?
Un "je te case dans les vides de mon agenda, quand je le pourrai" ?
Et moi qui rêve d'absolu, qui l'attends, bêtement. Qui passe mon temps dans une solitude complète.
Celle qui rime avec silence, télé / ordi / couette.
Celle qui rime avec "j'aimerais te parler... mais tu n'es pas là"
Finalement je suis une non-célibataire seule.
J'ai inventé un nouveau concept de la relation à deux
à moi toute seule.

Géniale
Je suis géniale...

podcast
[Scott Matthew - Upside Down] (From SHORTBUS soundtrack)

vendredi, 11 mai 2007

Chut !

 

Il y a des choses difficiles à expliquer, et, alors, on s'en prend à la destinée.
[Joseph Lallier]
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N'étant plus à un paradoxe près, j'assume.
Ma vie, mes choix, mes allers et mes retours.
Et pour l'heure je n'en dirai pas plus...

mercredi, 09 mai 2007

Inconsciences

Ce ciné était planifié... dans les grandes lignes. Rentrant aujourd'hui, j'avais prévu ça demain soir... et autre chose jeudi. Tiens, justement : jeudi c'est son anniversaire. Ca doit être pour cela qu'inconsciemment j'ai prévu autre chose ?!...

Et puis voilà que demain, il n'est pas disponible...

J'aurais pû annuler ma soirée de jeudi soir... mais je ne l'ai pas fait.

Tout d'abord parce que je suis très attachée à laisser faire le destin. Si les choses doivent se faire, elles se font naturellement. A quoi bon aller annuler par-ci, reprogrammer par-là alors que les choses sont prévues ainsi ? Et puis ensuite je crois que quelque part en moi, je refuse de passer la soirée de son anniversaire avec lui. C'est très symbolique tout ça. Un peu trop symbolique pour moi. J'ai envoyé une carte, ca suffit bien. Point trop n'en faut...

Et puis si ce ciné c'était fait ce soir-là, il aurait fallu quoi aussi ? le petit cadeau dans ma poche ? Non, vraiment je ne le sens pas le truc !

Serait-ce une vengeance inconsciente de mon propre anniversaire ?

Bon : Tout est parfait.

Alors pourquoi suis-je déjà en train de culpabiliser ? Il va penser Dieu sait quoi : pour que j'aie d'autres priorités que lui le soir de son anniversaire, c'est que ca doit être rudement important ! (même pas en plus !).

Il va passer la soirée tout seul, comme un brave. Pas cool. Mais bon. Zut. Ce n'est que mon ex à la fin !

 

[Dans mes noreilles... Gabriel RIOS - Angelhead]

Jusqu'au bout

 

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Plus je suis seule
Plus je me dis que c'est la seule solution
Etre et rester seule
Il n'y a que là que je trouve encore
Parfois
Quelques soupirs de bonheur
J'ai tant voulu ma liberté
Je l'ai payée, acte par acte
Je rêvais d'un monde meilleur,
D'une vie meilleure,
Plus vivante, plus gaie, différente
Je n'ai fait que retrouver ma solitude
La seule pour qui je sois faite
La seule faite pour moi
Mon unique compagne de toujours,
Fidèle et toujours présente
Ce soir j'envisage l'avenir,
Jusqu'au bout
Seule
C'est peut-être cela, ma destinée
Il suffit de l'accepter
De ne plus se battre contre des fantômes
De s'épanouir ainsi
Oui, je dois être faite pour vivre et rester seule
Finalement ce n'est pas si tragique,
Question d'état d'esprit
Un moule dans lequel se fondre
Stopper les rêves et accepter

Ca faut pas !

Aujourd'hui j'ai rencontré un gros boss de m@bwatt. Un mec bien, décidé, qui ne se la joue pas mais sait prendre des décisions. Je quitte le rendez-vous, je colle l'ipod sur mes oreilles et je file droit devant. Tout à coup, je sens une présence derrière moi. Le pauvre m'appelait depuis 100 mètres en me courant après (je marche vite généralement), et il était rouge écarlate.

Je me confonds en excuses et on avance vers le bureau d'un autre big big chef (il n'y a que des chefs chez nous - sauf moi !). Nous entrons dans l'open space communément nommé le plateau Direction. La galanterie voulant que les femmes passent devant (hormis en montant les escaliers, oui messieurs, ne me remerciez pas pour l'instant d'éducation culturelle), j'avance et là, je sens mon pantacourt qui est trop bas. D'un geste nonchalant mais visant bien sa cible, j'attrappe ce que je pense être la ceinture dudit pantacourt et je tire un coup sec pour le remonter jusqu'à la taille...

Seulement ce n'est pas ça que j'ai attrapé, mais mon string qui, du coup dépasse largement du pantacourt alors que je cherchais justement l'inverse. Ha ha, pas facile de la jouer discrète quand cela fait 5 minutes que j'ai les mains emmêlées dans les vêtements et surtout cherchant à cacher le plus possible (bah oui parce que j'ai jugé que redescendre le string n'était pas la manipulation la plus rapide et discrète qu'il soit.

Je me suis sentie rougir à mon tour. Heureusement qu'il était toujours derrière et je préfère ne pas savoir où ses yeux étaient posés à cet instant-là... Sûrement sur ma longue chevelure, hein ?! oui oui on va dire ça.

Moralité, éviter de se resaper en marchant et en parlant sérieusement boulot avec un inconnu...

mardi, 08 mai 2007

Viaduc Huitmaissien

Evidemment, le temps est au beau fixe depuis des semaines et évidemment, LE matin où mon départ en Normandie est prévu : le ciel est teinté de gris, le vent s'est levé et j'arrache à contre-coeur un bon pull de mon armoire... M'en fous d'abord !

Evidemment, j'avais planifié ce WE solo depuis des lustres, et à J-1 un frangin s'invite... M'en fous toujours, la maison est grande.

J'ai quand même regagné ma mise aux machines à sous du Casino... Malheureuse en amour... dit-on ?

Et puis là il y a, comme toujours, LE moment parfait de bonheur. Celui où pile la chanson qu'on souhaite entendre défile soudain dans l'Ipod, tandis que le regard se perd dans l'horizon marin. Que le vent souffle dans les cheveux et qu'on est seul, absolument seul. C'est magique. Cela ne s'explique pas. C'est juste une vague de bonheur intense et personnel qui monte de l'intérieur et qui fait se dire "je suis bien, que c'est beau !!"

 

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Couleurs d'origine...

 

jeudi, 03 mai 2007

Homme et Femme il les créa

Soirée télé hier, après le débat (sur lequel je ne ferai aucun commentaire), je craignais que l'émission prévue à 22h30 ne soit annulée compte-tenu de l'heure tardive. Mais que nenni et c'est tant mieux. Cela faisait un moment que je n'avais pas regardé JL Delarue et le thème a attiré mon attention "les hommes et les femmes sont-ils faits pour s'entendre ?".

J'ai retrouvé certains de mes comportements dans divers invités. Notamment cette jeune femme, mère de 3 enfants et non désireuse d'une nouvelle vie à deux. C'est exactement ma façon de voir les choses. Même si elle était un peu extrémiste (pour les besoins de l'émission je suppose) dans le fond j'adhère totalement et depuis quelques années déjà à son postulat : pourquoi vivre ensemble, sous le même toit ? Je pense vraiment que c'est un tue-l'amour. Certes j'assume aussi le fait que cela soit égoïste mais n'a-t-on pas le droit de l'être ? Où est l'amour dans le fait de laver les chaussettes ou remplir le frigo ? Et pourquoi ces tâches seraient-elles génétiquement liées à notre condition de femme ? Pourquoi ne pas, plutôt, vivre chacun chez soi et ne partager que le meilleur, à deux ?

Certains rétorquent que "l'amour c'est aussi ca, justement", ces petits riens de tous les jours qui font qu'on a plaisir à être ensemble. Désolée. Moi je n'ai pas de plaisir à repasser du linge ou à faire la cuisine. C'est déjà une corvée pour moi, alors devoir le faire pour les beaux yeux de mon homme c'est un effort supplémentaire que je n'ai pas envie ni plaisir à fournir. Oui même si je l'aime ! Pour moi, la vie à deux c'est se re-trouver (encore faut-il pour cela ne pas passer sa vie ensemble 24h/24 !), c'est partager des moments ensemble mais aussi chacun de son côté. C'est se lancer dans une histoire sans savoir pour combien de temps mais la vivre quand même à plein. Et si elle doit s'arrêter, ce n'est pas la fin du monde !

Forcément, quand je vois cet autre couple, 82 ans chacun et 64 ans de mariage. Heureux et épanouis, amoureux comme au 1er jour... C'est attendrissant, cela a un côté tentant... Cela me fait penser à mes parents et je dis "tant mieux pour eux !... mais ce n'est pas pour moi !". Non moi j'ai trop horreur de la routine et des habitudes, des répétitions et du quotidien pour supporter ad vitam aeternam les manies de l'autre, tous ces jours semblables les uns aux autres.

Pour finir ce qui m'a frappée c'est ce fil rouge entre quasiment toutes les participantes... "j'ai un sale caractère, je suis difficile à vivre et je le sais !". Je crois juste que nous faisons, nous les femmes, peut-être moins de concessions, nous sommes plus directes, plus décidées, peut-être plus en contrôle de nos vies. A force de décider pour tout : boulot, enfants, gestion, projets... Les hommes suivent et sont (souvent) bien contents de se laisser emmener par la main. Alors avoir du caractère : oui, mais pourquoi toujours "mauvais" ou "sale" ??

vendredi, 27 avril 2007

T.G.I.F (*)

Un SMS, tôt le matin. Une proposition de ciné... pourquoi pas ?

J'imagine le voir en ami, là, comme ça. Cela me fait bizarre. J'ai du mal à imaginer justement.

En même temps l'idée même de le revoir me réjouit. Alors "live & let die". Je dis oui, ok pour dans une semaine.

Plus tard je réalise que je serai loin de Paname alors je l'appelle. Je laisse un message d'excuses "si tu peux attendre que je revienne... sinon tant pis, merci de ta proposition..."

Il me rappelle. Me donne de ses nouvelles. M'annonce la grossesse de son ex et ce cap qu'il appréhendait et qu'il affronte, seul. Cette douleur s'ajoute à celle déjà présente de ce lui et moi qui a explosé en vol. J'écoute. Je ne dis rien. J'entends juste sa difficulté à vivre sans moi.

J'ai sur les lèvres un "j'ai failli t'appeler 10 fois" mais je ne le dis pas.

Pas envie de retourner en arrière. Ni de recommencer infiniment les mêmes erreurs.
Mais pas envie non plus de me jeter dans les bras du premier venu pour échapper aux pensées qui m'orientent vers lui.

Alors je tiens le cap.
Et ce ciné qui me rendait guillerette, je finis par le redouter.

Je pense que je serai capable d'être son amie, et rien de plus.
Mais lui...

?

 

(*) Thanks God It's Friday !
(Merci mon dieu c'est vendredi !)

dimanche, 22 avril 2007

.Point.

Certains jours, je me dis que vraiment, c'est bien d'être seule ; de ne plus avoir tous ces tracas, toutes ces tensions dûes à l'autre, ou du moins à cette relation à l'autre. Que c'est bon la liberté, que c'est bon de ne plus attendre, indéfiniment...  Rien ne me manque, finalement.

Rien...
Excepté lui.

C'est humain, ca passera... mais au fond de moi il y a sans cesse cette certitude que jamais je ne trouverai quelqu'un comme lui, et de loin. Je le sais comme je le savais lorsque j'ai décidé de rompre avec lui. J'en suis consciente. C'est une réalité et je dois vivre avec.

Tous les autres me semblent si fades, si inconsistants, si moches, si nuls. Je n'ai même pas envie d'être avec un autre. Je préfère encore la solitude.

Je cherche mieux sans le chercher tout en sachant que je ne le trouverai pas...

Paradoxes... toujours

vendredi, 20 avril 2007

Fly !

Google Earth inspire un développeur de jeux ! Ce célèbre logiciel a été employé pour mettre en scène un petit avion. Avec ce petit avion on peut voyager grâce aux touches du clavier : monter, descendre, tourner à droite et à gauche, ( avec les flèches directionnelles ) accélerer, ( avec A ) ralentir ( avec Z ) et tirez ( avec la barre d'espace ).Ce petit avion peut visiter de nombreux lieus : Londres, Dublin, New York, Washington, Los Angeles, Philadelphile, Boston, Zurich, Amsterdam, Berlin, Madrid, Paris, Helsinki, Sidney, Hong Kong, Tokyo, Mars et la Lune.

Cette création originale se nomme Goggles Maps Flight Sim (http://195.90.120.51/games/goggles.html). Amusez vous !!

 

Source : http://www.net-actuality.org/news/4042-jouer-avec-google-...

jeudi, 12 avril 2007

Retour

Retour du printemps, vous l'avez noté ?

Retour au boulot, sur mes deux jambes, à petits pas mais là ! tout de même !

Retour de l'envie de sortir, de bouger, de se promener main dans la main dans Paris, d'aller goûter aux bateaux-mouche, prendre une glace chez Berthillon... Bref l'envie d'être à deux

Retour de mes pensées vers M., qui me manque, dont je compte les heures passées à penser à lui. Finalement, envie d'entendre sa voix, savoir comment il va... Et l'appeler...

Retour de la boîte vocale attendue puis un son, une voix, lui qui a décroché. Se dire que tant de fois je l'ai appelé, comme ça, mais c'était différent... Retour de son sourire, que je vois presque se dessiner sur ses lèvres. L'écouter dire "je suis tellement désolé, c'est tellement de ma faute !" et rétorquer que "non, on est deux, on est tous les deux responsables,  et on a tout tenté, hein ? on a tout tenté !"

Retrouver l'homme que j'ai aimé, et me répéter que c'est fini, que c'est différent. Juste constater, là, son bonheur à m'entendre, et le mien aussi. Tout est fini, on le sait bien, mais c'est tellement bon de pouvoir garder ce lien ! Il connaîtra et aimera d'autres femmes, je l'ai souhaité ainsi. Même si le boulot "tête baissée 12h par jour, pour ne pas penser" semble plus prioritaire pour le moment, cela arrivera et je compte être heureuse pour lui. Il le mérite.

Retour finalement des vagues qui vont et viennent, des "je veux" et "je ne veux pas !", toujours, encore ces paradoxes !

samedi, 07 avril 2007

Les vieux - J. Brel

Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.

18:30 Publié dans Muzzik | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, journal intime, musique